L’assemblée générale de la SCIC* Terre Adonis, en juin, a été l’occasion d’un bilan de cet outil innovant pour le foncier agricole, initié en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Saluée par un prix de l’innovation sociale, Terre Adonis a pour objectif de mobiliser partenaires privés et publics autour d’un projet d’utilité sociale, qui ont décidé d’agir ensemble pour favoriser l’installation ou la consolidation d’agriculteurs et garantir ainsi une préservation durable des zones agricoles. Depuis sa récente création, Terre Adonis a accompagné 10 agriculteurs dans l’acquisition de foncier, dont 4 ont déjà vu la concrétisation de leur projet. Ces 10 porteurs de projet représentent près de 117 hectares de terres agricoles (83 ha réalisés, 34 ha en cours d’acquisition) en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le total des portages s’élèvera à 4 711 000 €, soit une moyenne de 471 k€ par projet.
Parmi les projets soutenus par Terre Adonis, 7 concernent de jeunes agriculteurs et 8 des installations hors cadre familial. 70 % de ces projets sont conduits en Agriculture Biologique. Concernant la représentativité des filières, elle reflète les spécificités régionales avec 50 % en viticulture, 10 % en plantes à parfum, aromatiques et médicinales, 10 % en oléiculture, 20 % en maraîchage et enfin 10 % en arboriculture. D’un point de vue géographique, 30 % des projets ont été réalisés dans le Vaucluse, 30 % dans le Var, 20 % dans les Alpes-Maritimes, 10 % dans les Bouches-du-Rhône et 10 % dans les Hautes-Alpes.
Outre ses fondateurs, la Safer Paca, la Coopération agricole Sud et la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, les partenaires publics comme les partenaires privés peuvent contribuer, en devenant associé de Terre Adonis, au financement d’un foncier qu’ils considèrent comme vital pour la préservation de leur territoire. Le principe de Terre Adonis est simple : la SCIC devient propriétaire des terres par l’intermédiaire de la Safer Paca et les loue à un agriculteur par bail rural. Lorsque Terre Adonis acquiert le foncier, le jeune agriculteur intervient à l’acte d’acquisition en tant que fermier. Il s’engage à acheter au bout d’une durée oscillant entre sept et quinze ans et à apporter un minimum de 10 % du montant de l’acquisition. Cette démarche d’externalisation du financement permet de limiter l’endettement tout en contribuant à l’installation d’agriculteurs.
* Société coopérative d’intérêt collectif