Le Snack Show a rassemblé les fournisseurs d’ingrédients et de matériel et les acteurs de la restauration rapide. Les acteurs de la filière fruits et légumes sont encore peu visibles dans l’offre.
La 25e édition du Snack Show a réuni plus de 350 exposants à Paris, porte de Versailles, les 2 et 3 avril. Cet événement a attiré quelque 13 000 visiteurs, se positionnant comme un rendez-vous incontournable des professionnels du snacking. « C’est un salon professionnel très ciblé, efficient sur deux jours. Il nous permet de toucher les acheteurs des enseignes de la restauration commerciale ou des réseaux de boulangeries, mais pas seulement », a observé Joël Moreau, responsable grands comptes chez Rosée des Champs. Jean-Do Valentini, venu présenter sa boisson pétillante à la clémentine corse et de nouvelles sauces, a souligné son intérêt complémentaire avec le Sirha de Lyon : « Ce salon est plus proche des sièges parisiens. »
Naturalité, emballages écoresponsables et veggie
Comme à l’accoutumée, le salon a été le théâtre de plusieurs compétitions culinaires : le 19e Championnat de France de la pizza, la Coupe de France du burger et le Championnat de France de la planche apéritive. À noter : l’absence remarquée de planches consacrées aux fruits et légumes ! Un challenge végétal « affirmant plus que jamais la place du végétal dans l’univers du snacking et qui prouve que gourmandise et alternatives végétales vont de pair ! », selon les organisateurs du salon, était toutefois proposé. Trois épreuves ont mis à l’honneur la créativité des candidats, qui devaient revisiter des incontournables du snacking avec des produits 100 % végétaux.
Globalement, les tendances observées sur le salon confirment certaines évolutions de fond du marché. La végétalisation de l’offre se traduit par le développement d’alternatives aux protéines animales, à base de légumineuses ou d’algues, tandis que les fruits et légumes restent encore trop discrets. Les emballages écoresponsables (écoconçus ou réutilisables) étaient également au cœur de l’actualité. La présence de boissons naturelles et pétillantes aux extraits végétaux, comme celles de La Corsica ou Cœur de Pom’ (récompensée par un Snacking d’Or), était marquée.
Le snacking en mutation face à un contexte difficile
Le marché du snacking traverse une période contrastée. Nicolas Nouchi, de Strateg’eat, a décrypté la situation : après une forte croissance, notamment en boulangerie-pâtisserie (+8 % entre 2023 et 2024), et une phase de premiumisation, 2024 marque une stagnation, voire un léger repli. L’inflation pèse sur le panier moyen et la fréquentation, poussant les consommateurs à chercher des formules économiques. Le budget hebdomadaire moyen en restauration hors domicile s’établit à 36,90 €, avec des “heavy users” (principalement des Parisiens, hommes de plus de 35 ans) dépensant en moyenne 53 € par semaine. « 2025 sera l’année du régressif et du lâcher-prise. La gourmandise est le principal moteur de consommation », a prédit Nicolas Nouchi. L’influence des cuisines étrangères – poulets frits, tacos, falafels – et des recettes riches en calories devraient être au rendez-vous.
Une offre à faire évoluer
Face aux évolutions rapides de ce secteur, l’offre doit se renouveler. Rosée des Champs a a développé depuis 2 ans une gamme de pickles et des légumes al dente. D’Aucy lance en 2025 une gamme de tartinables végétaux (houmous et poicamole) pour enrichir sandwiches et burgers. De retour sur le salon cette année, Les Crudettes et la Ferme à Jules partageaient un stand pour y présenter leur salades repas traiteurs, leurs nouvelles légumes box vendues en GMS, et une gamme de produits pour le Food Service.
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