En choisissant l’économie planifiée (doctrine Medvedev) et en privilégiant les agro-consortiums, la Russie sous sanctions internationales s’écarte des modèles d’agriculture classique pour revitaliser les campagnes.
À défaut de statistiques actualisées, reprenons les déclarations du directeur du département de la production végétale du ministère russe de l’Agriculture, Roman Nekrasov, à l’issue du dernier comité de la politique agricole et alimentaire du 1er décembre dernier. Il indiquait que la production 2020 de pommes de terre avait atteint 6,7 Mt, celle de fruits et baies 1,4 Mt, celle de légumes de « grande culture » (plein champ) 5,4 Mt, et celle de légumes sous abris 1,47 Mt. Il fixait les objectifs à atteindre à l’horizon 2030 ! En pointant les manquements patents par rapport aux taux d’autosuffisance indiqués dans la doctrine Medvedev, notamment en matière de production fruitière tempérée de seulement 42,4 %, (vs. 60 % fixés). Il soulignait cependant que les productions légumières et de pommes de terre avaient globalement pu suivre le schéma des progressions intermédiaires (en se rapprochant des seuils d’étapes fixés), mais rappelait que les niveaux de production à la fin de cette décennie devraient atteindre 8,2 Mt en pommes de terre, 2,4 Mt en fruits tempérés et baies, 6,5 Mt en légumes de grandes culture, et 1,9 Mt en légumes sous abris, pour installer une meilleure sécurité alimentaire en productions végétales. Pour lire la suite, merci de commander le magazine ou de vous abonner.