Le colossal approvisionnement en fruits et légumes de l’Allemagne a connu récemment quelques fêlures, en raison des perturbations de valeurs des offres mondiales et des coûts d’approche. Les conditions de productions agricoles mondiales sont aujourd’hui très chahutées. Et celles de l’Allemagne le sont particulièrement en raison de sa très forte dépendance aux fournitures énergétiques russes. Toutes les filières agroalimentaires allemandes sont impactées par la hausse brutale des coûts de production mais, avec les taux bas d’auto-approvisionnement du pays (22 % en fruits, 36 % en légumes), ce n’est pas la filière des fruits et légumes qui grèvera le plus l’économie agricole du pays. Au contraire, elle a affirmé avec constance un potentiel de production orienté qualitativement vers les aspirations réelles des consommateurs, en particulier le bio, et commercialement vers les circuits plus courts et de proximité. C’était en tout cas la voie qu’elle avait poursuivie durant l’épisode pandémique, mais une enquête récente, entre avril et septembre 2022, effectuée par le FML (Forum Moderne Landwirtschaft, organisme interprofessionnel de promotion de l’agriculture) indique que les fortes hausses des prix au détail étaient en passe de fragiliser le soutien du consommateur allemand aux modèles d’agriculture durable : la part des consommateurs prêts à dépenser plus en alimentaire pour promouvoir la durabilité est tombée de 54,3 % en avril à 49,2 %.en septembre. Pour lire la suite, merci de vous connecter ci-dessous ou de vous abonner.