“Pour une agriculture du vivant” prône l’intelligence collective

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    Le bilan des Défis de l’agroécologie d’avril a été partagé à l’occasion de l’assemblée générale de l’association Pour une agriculture du vivant.

    Le 24 mai 2022 à Paris, lors de son assemblée générale, l’association Pour une agriculture du vivant a dressé un bilan des Défis de l’agroécologie, deux journées organisées en avril avec tous les acteurs de la filière. Ce travail réalisé durant deux jours par les 200 participants avait été minutieusement préparé. Visant d’une part à réconcilier la science et le terrain, et d’autre part à dessiner un modèle économique pour la chaîne de valeur. « L’intelligence collective de l’écosystème agricole fait émerger des solutions », s’est enthousiasmée Anne Trombini, directrice de l’association. « Ces défis ont tout d’abord permis d’identifier des freins communs à toutes les filières agricoles. » Des freins culturels plutôt que techniques, la difficulté de développement et diffusion des connaissances agronomiques et le constat que la prise de risque d’une transition de la production doit être partagée avec tous les maillons de la chaîne.

    © martinboudier.com

    Lors de ces défis, 21 clés ont été identifiées et transformées en projets concrets. À commencer par l’utilisation combinée de l’indice de régénération et du Planet-score pour accompagner et valoriser les actions mises en place sur les exploitations. Et le rôle majeur des « techniciens du vivant », qui seront formés et certifiés pour accompagner les agriculteurs. Car, forte des retours d’expérience des pionniers de la démarche, l’association propose désormais des outils prêts à être déployés pour massifier cette transition vers une agriculture régénérative. L’association lance un appel à manifestation d’intérêt auprès de toutes les parties prenantes qui souhaite contribuer à ces projets et les soutenir auprès des pouvoirs publics. La prochaine édition des Défis de l’agroécologie est déjà programmée. Rendez-vous en février 2024 pour fixer la suite de la feuille de route. « Au-delà de la sémantique, nous sommes acteurs de la convergence et de la réconciliation. Nous travaillons ensemble dans une logique de progrès continu, orienté par une vision forte : nourrir les sols pour nourrir les hommes », a rappelé Jean-Philippe Quérard, président de l’association.

    Anne Trombini a profité de cet événement pour présenter la nouvelle identité visuelle de l’association, autour d’un nouveau logo multicolore, décliné en pictogrammes pour l’indice de régénération et les techniciens du vivant. Elle a également annoncé l’arrivée prochaine de deux nouveaux membres : la coopérative normande Nat’Up et le groupe Bonduelle.

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