Plus de 400 fermes bio en Île-de-France

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    À l’heure où l’Agence bio publie ses chiffres nationaux, l’Observatoire régional de l’agriculture biologique francilienne zoome sur l’Île-de-France.

    Avec une augmentation des surfaces en bio comparable à l’année précédente, soit près de 4 000 ha, la région Île-de-France  a la 2e meilleure croissance de France, derrière l’Outre-Mer. Et le nombre de nouvelles fermes engagées (89) fait de 2019 l’année la plus dynamique depuis vingt-deux ans. Les 447 exploitations bio de la région, pour 24 000 hectares de cultures, représentent aujourd’hui 9,4 % des exploitations agricoles franciliennes et 4,2 % de la SAU régionale.

    Au terme de son enquête annuelle, l’Observatoire régional de l’agriculture biologique d’Île-de-France répertorie donc 89 nouvelles fermes biologiques en 2019 pour 3 970 hectares supplémentaires. Ces 21 créations et 68 conversions vers l’agriculture biologique, majoritairement en grandes cultures et en légumes, se situent majoritairement en Seine-et-Marne, département qui concentre près de 40 % des fermes bio franciliennes, devant l’Essonne et les Yvelines. La SAU (surface agricole utile) en bio augmente dans tous les départements franciliens par rapport à 2018 : de près de 20 % dans les Yvelines, l’Essonne et la Seine et Marne, + 12,8 % dans le Val d’Oise et + 14,4 % en petite couronne. À noter que 13 des 21 installations et 31 des 38 conversions sont situées sur des AAC (aires d’alimentation de captage), qui concentrent aujourd’hui près de 60 % des fermes et des surfaces bio de la région. Si un effort particulier est consenti depuis plusieurs années par le Gab-IDF (Groupement des agriculteurs bio d’Île-de-France) et ses partenaires pour le développement de l’agriculture biologique sur les zones à enjeu eau, c’est beaucoup l’élargissement des zonages en avril 2019 qui induit l’augmentation spectaculaire de 46 % du nombre de fermes bio sur les AAC (176 à 257 fermes) entre 2018 et 2019.

    La législation est un levier important sur l’évolution des productions. Ainsi pour répondre notamment au menu végétarien de la loi Égalim, les surfaces consacrées à la production de légumes secs ont quasiment doublé entre 2018 et 2019. Autre signe du dynamisme de la production bio régionale, depuis cinq ans, l’âge moyen des agriculteurs et agricultrices bio franciliens ne fait que baisser : 30 % de la population en bio a moins de 40 ans contre 17 % en tous modes de production confondus. Mais gardons en tête que 22 % des producteurs ont plus de 55 ans et que la transmission des fermes en bio reste un sujet majeur.