Nouvelles approches techniques en pomme

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    Après quatre années sans visite organisée sur place, la station Sud Expé a ouvert ses portes aux pomiculteurs et techniciens pour une matinée de transfert et d’échanges, le 26 août dernier.

    Accueil des participants à Sud Expé. © végétable – FR

    L’événement de Sud Expé a mobilisé quelque 80 participants, sur le site de Marsillargues de ce pôle de recherche appliquée et de transfert du grand Sud-Est, issu de la fusion du Cehm (34) et de la Serfel (30). L’équipe pomme a présenté tour à tour plusieurs essais – certains en démarrage, d’autres plus avancés – autour de cinq grandes thématiques : nouvelles approches des modes de conduite, présentation d’un piège connecté pour le monitoring du carpocapse, plusieurs projets de lutte contre les ravageurs (puceron cendré et punaises phytophages), matériel végétal en situation de replantation sur sols fatigués, essais contre la tavelure et le colletotrichum. Quelques résultats partiels sont présentés.

    L’essai du piège connecté Trapview pour le monitoring du carpocapse testé en bio et PFI a « très bien fonctionné », commente Bertrand Alison (ingénieur détaché CTIFL). L’outil permet de comptabiliser tous les papillons du carpocapse avec un bon niveau de fiabilité. Le logiciel intégré traite les données et met à disposition des modèles avec des prévisions d’éclosion et d’apparition des stades larvaires. « On peut faire des simulations de l’efficacité d’un traitement. C’est un outil type OAD potentiellement intéressant, surtout en situation de forte pression carpo », commente Bertrand Alison. Autre avantage, l’outil se nettoie tout seul. Les arboriculteurs évalueront l’intérêt de l’investissement, pour un coût estimé entre 600 et 900 € par piège selon le niveau de modélisation.

    Plusieurs projets ont ensuite été présentés dans le domaine de la lutte contre les ravageurs, évaluant notamment l’efficacité de produits alternatifs de type biocontrôle ou associations de plantes. En synthèse globale, il apparaît que l’efficacité des différents moyens de lutte testés est « encourageante » dans le cas d’associations : par exemple argile et/ou huile essentielle d’orange douce contre le puceron cendré, combinaison piégeage avec plantes de services attractives (soja, sorgho, tournesol) et répulsives associées (ail, soucis…) ou huile essentielle contre les punaises phytophages en vergers de pommiers et poiriers.

    Comparaison de modes de conduite sur Reine des reinettes et Rosy Glow : les enjeux recherchés sont de densifier, mécaniser en verger, avoir une meilleure exposition des fruits.
    Les modes de conduite testés sont : le mur fruitier (référence), le mode coursonnes courtes (1 plan, 1 axe), le V système (2 plans, 1 axe), le double axe sur le rang (1 plan, 2 axes), le double axe perpendiculaire au rang (2 plans, 2 axes). © végétable – FR
    Essai de piège connecté Trapview (lutte contre le carpocapse). © végétable – FR
    © végétable – FR
    Deux projets (Supor et Simpa) : la maîtrise des punaises phytophages et pucerons est à l’étude avec plusieurs leviers agroécologiques. C’est la combinaison entre piégeage et plantes de services attractives (sija, sorgho, tournesol) et répulsives (ail, soucis…) associées ou huile essentielle, qui permet d’aller à plus d’efficacité. D’autres stratégies sont à l’étude : produits de biocontrôle, positionnement des insecticides grâce à des modèles de prédiction, lutte mécanique par soufflerie/récupération, lâchers de parasitoïdes… © végétable – FR