Semae, l’interprofession des semences et plants, a confirmé son engagement en faveur d’une agriculture durable et performante avec un nouveau projet stratégique lors de sa conférence de presse annuelle, le 10 décembre à Paris.
Ce même jour, l’État et Semae ont signé un nouveau COP (Contrat d’objectifs et de performance) avec un principe fort d’indépendance et d’impartialité des missions de service public, co-existant en synergie avec les autres missions de l’interprofession.
Point de départ de toute production agricole et de l’alimentation, la qualité des semences détermine en grande partie le rendement et la résistance des cultures. « La faculté du secteur semences et plants à répondre pleinement aux attentes de toutes les agricultures repose sur sa capacité à innover, à conserver ses moyens de production, à maintenir son leadership mais également à protéger et enrichir la biodiversité. Les semences et plants sont au cœur des défis et porteurs de solutions ! » a déclaré Pierre Pagès, président de Semae.
Un nouveau projet stratégique
Dans ce contexte, Semae a lancé son nouveau projet stratégique « Horizon 2027 », qui vise à accélérer sa transformation et répondre aux multiples défis à relever. Ce projet s’articule autour de trois axes stratégiques. Tout d’abord maintenir la compétitivité de la filière semencière française, tandis qu’elle fait face à une réduction des facteurs de production, du nombre d’agriculteurs spécialisés et de la main-d’œuvre disponible. En parallèle, la concurrence internationale risque de s’intensifier, menaçant l’autonomie semencière de la France ainsi que son leadership.
Le deuxième axe est le défi du changement climatique et de la transition écologique, grâce à des semences et de variétés adaptées. La souveraineté alimentaire de la France repose sur une filière semences et plants innovante, anticipatrice et proactive. Enfin, la protection et l’enrichissement de la biodiversité font partie de responsabilité sociétale de la filière, en positionnant Semae comme interlocuteur de référence.
« Historiquement, les sélectionneurs ont pris soin de conserver, caractériser et rendre accessibles librement les ressources génétiques françaises. Maintenir, enrichir, préserver et diffuser cette diversité génétique est possible grâce aux travaux de la recherche publique, des associations de conservation des ressources génétiques, des sélectionneurs, des agriculteurs et des artisans semenciers. »
Une balance commerciale excédentaire
La balance commerciale en 2024 atteint 1,3 milliard d’euros, permettant ainsi à la France de conserver son rang de 1er pays producteur européen, 1er exportateur mondial de semences agricoles et 2e exportateur toutes semences confondues. En 2023/2024, les exportations enregistrent une augmentation de 6 % par rapport à 2022/2023 et représentent 59 % du chiffre d’affaires du secteur semences et plants qui s’élève à 3,9 Md€. Il est à noter que la part des semences de maïs/sorgho est largement majoritaire dans les exportations françaises (868 M€), suivies par les semences potagères (642 M€) et d’oléagineux (425 M€).
