« L’ensemble de la profession est mobilisé de longue date sur la problématique du gaspillage alimentaire qui est, tout à la fois, un enjeu d’efficacité économique et de responsabilité sociétale », souligne Philippe Barbier, président de la CGI (Confédération du commerce de gros et international). En France, près de 10 millions de tonnes de produits alimentaires consommables sont jetées chaque année, selon l’Ademe (en 2019). La part des produits perdus ou gaspillés est évaluée à 3,3 % au stade de la distribution et 7,3 % en moyenne au stade de la consommation.
Premier partenaire de la RHD (restauration hors domicile), le commerce de gros s’est investi dans la lutte contre le gaspillage alimentaire aux côtés des professionnels de la restauration. Intervenant en amont de la préparation des repas servis, il joue un rôle clé de conseil et d’apporteur de solutions en matière de gestion des stocks alimentaires, de choix des produits et de calibrage des portions… Par ailleurs, il porte le stock de sa clientèle qu’il gère en flux tendus. Grâce à un maillage territorial dense, à la mise en place de circuits courts de livraison et à un pilotage fin des besoins en produits, il limite au maximum le risque de pertes alimentaires. Sur le volet logistique, les livraisons par tournée (impliquant plusieurs points de livraison et pratiquées par 90 % des grossistes du secteur alimentaire) permettent d’optimiser le remplissage du camion (près de 75 % des véhicules sont chargés à plus de 60 %) et le nombre de clients livrés à chacune de ses rotations.
Vivalya, Transgourmet, Restau’Co, etc. sont autant de fournisseurs ou de réseaux engagés contre le gaspillage alimentaire, certains à l’aide de solutions innovantes digitales, comme Pomona, Sysco France ou encore Duval-Boucharechas… Dons ou valorisation des invendus sont également des pratiques suivies par de nombreux distributeurs.