Les grossistes réaffirment leur rôle essentiel

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    Le congrès annuel des grossistes a rassemblé à Biarritz près de 200 participants pour un état des lieux de la consommation, suite à la crise sanitaire, et échanger sur les problématiques actuelles du métier, autour de moments conviviaux.

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    La convention de l’UNCGFL (Union nationale du commerce de gros en fruits et légumes), ouverte par son nouveau président Didier Marques, a commencé par un clin d’œil au rendez-vous manqué en 2020 à New York. L’occasion également de redonner la parole à son prédécesseur, Christian Berthe, pour un bilan de son mandat, et pour des remerciements à ses compagnons de route, notamment un hommage ému à Bernard Estivin, qui, aux côtés de Laurent Grandin, l’avait « poussé » en 2009 à prendre la présidence de l’UNCGFL. De cette décennie, Christian Berthe a retenu « la valeur de l’engagement, l’importance de tenir parole ». Il a concédé que « les victoires sont très longues à obtenir, encore plus au niveau collectif », comme dans le dossier LMAP  (Loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche), et qu’il lui aura fallu y consacrer beaucoup d’énergie, mais il s’est avoué « honoré et fier d’avoir représenté les grossistes ». Il a confié à ses successeurs des chantiers nouveaux, comme la communication, et leur a recommandé, en référence aux gratte-ciel new-yorkais, de « lever la tête pour se rendre compte que rien n’est inaccessible ». Après les remerciements de Didier Marques, la soirée s’est poursuivie dans les halles de Biarritz pour une dégustation de produits locaux, dans une ambiance musicale typiquement basque.

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    Le vendredi matin, un premier atelier, animé par Jean-Christophe Gras, président du collège Gasc (grossistes à service complet), s’est intéressé à la disponibilité de l’offre en fruits et légumes « Égalim-compatibles » en restauration collective à compter de janvier 2022 (50 % dont 20 % de bio à partir de 2022). Un second atelier s’est tenu en parallèle, animé par Jérôme Desmettre, président du collège carreau. Ce dernier a dressé un bilan conclu de ses visites réalisées sur différents marchés de France avec Fréderic Stéfani, directeur de l’UNCGFL. Dans le contexte actuel, cadre des restructurations en cours de nouveaux marchés, il est plus que jamais nécessaire de renforcer la crédibilité des grossistes auprès des pouvoirs publics en les rassurant sur leurs méthodes de travail vertueuses (notamment la traçabilité, l’optimisation des tournées, leur capacité à sourcer localement). Jean-Jacques Bolzan, président de la Fédération des marchés de gros de France, a rappelé l’importance de valoriser le métier de grossiste et d’améliorer sa visibilité auprès des consommateurs, des administrations et des politiques. Ceci est d’autant plus vrai dans un contexte où le circuit court semble être la solution miracle, alors que le grossiste est perçu comme un intermédiaire supplémentaire qui viendrait capter de la marge et où le « local » recueille toutes les faveurs, mais sans pouvoir être clairement défini. Il a également noté le « rôle primordial des marchés de gros déjà implantés en bordure de métropole pour irriguer les centres-villes et effectuer de la redistribution alimentaire ».

    Parmi les suggestions des participants : rendre obligatoire un certificat de capacité pour pouvoir exercer sur un marché de gros (pour freiner l’installation d’ « opportunistes »), gagner en professionnalisme en imposant la certification Fel’Partenariat, et mieux communiquer auprès des élus sur le rôle des grossistes au sein de la filière à la fois dans le maintien du tissu agricole local et dans l’approvisionnement des primeurs qui contribue à la dynamisation des centres-villes, en s’appuyant sur des données chiffrées précises.

    L’après-midi a été consacrée à la logistique urbaine durable, dite du dernier kilomètre qui, comme l’a souligné Philippe Barbier, président de la CGI (Conférence du commerce de gros et international), « nécessite de concilier des objectifs contradictoires pour les élus : dynamiser les centres-villes et le commerce de proximité, tout en répondant à une nécessité de réduire la pollution atmosphérique, la pollution sonore et la congestion des flux » dans le cadre de la mise en place des ZFE (zones à faibles émissions-mobilité). Jacques-André Laserre, responsable du programme Interlud (Innovations territoriales et logistique urbaine durable)*, a rappelé l’importance du bon positionnement des zones de livraison, l’aménagement des plages horaires de livraison et la nécessité d’harmoniser la réglementation entre différentes communes.

    * Plus d’informations sur le programme Interlud ici.

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