Face à la faible demande, le marché de la salade est particulièrement morose depuis le mois de mars. À l’image de la météo de ce printemps qui a vraisemblablement freiné la consommation, selon Seminis. D’autre part, les productions de laitues sous abris ont un peu joué les prolongations cette année, télescopant ainsi les premières récoltes des cultures de plein champ, en particulier dans le Sud-Est. Dans l’Ouest, les difficultés d’écoulement ont touché tous les types de production, qu’elles soient destinées au marché de frais ou à la 4e gamme. Dans cette région, les producteurs ont procédé à des destructions de marchandises au champ. Globalement, aucun bassin de production n’a été épargné par l’effondrement du marché, les batavias ont particulièrement souffert. Toutefois, les conséquences sur l’évolution des plannings de plantation et les prévisions de production sont difficiles à évaluer. A u-delà des difficultés du marché, les premières récoltes de laitues de printemps ont subi des amplitudes thermiques très fortes entre le jour et la nuit.
Pour faire face aux risques de gel qui se sont éternisés cette année, les producteurs ont choisi de retarder l’enlèvement des protections (bâches P17), ce qui a contribué à une dégradation de la qualité dans certaines situations, en particulier dans le Sud où le vent a été particulièrement violent. En revanche la pression sanitaire est restée limitée en ce début de saison, en particulier en Bremia. Ce dernier arrive toutefois dans une période de risque élevé et donc de plus grande vigilance.