Qui cultive des pommes de terre, des légumes ou des fruits a toujours besoin d’une matière première : l’eau ! Au fil des ans, les secteurs de la pomme de terre, des fruits et des légumes ont développé des techniques et des systèmes durables pour utiliser l’eau de manière la plus économique et la plus ciblée possible. À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars, nous présentons quelques méthodes permettant d’économiser de l’eau.
4 100 PISCINES OLYMPIQUES AVEC DE L’EAU DE PLUIE RÉCUPÉRÉE
En 2020, 85 % des entreprises horticoles collectaient déjà l’eau de pluie. Quelle quantité stockent-elles collectivement avec cette eau ? L’équivalent de pas moins de 4 100 piscines olympiques ! Pour des raisons de sécurité alimentaire, l’eau de pluie n’est parfois pas envisageable. Le secteur opte alors pour l’eau du réseau, qu’il réutilise ensuite. Les conditionneurs de pommes de terre nettoient d’abord l’eau du robinet usagée dans leur station de purification. Ils réutilisent ensuite cette eau pour le lavage initial d’autres pommes de terre, par exemple. Les producteurs de fruits et légumes utilisent l’eau de triage qui, après désinfection, est utilisée pour arroser leurs vergers et leurs parcelles.
LE GOUTTE-À-GOUTTE : UNE ÉCONOMIE D’EAU DE 30 %
La culture de pommes de terre et de légumes en plein air utilise principalement l’eau de pluie, les eaux de surface et les eaux souterraines. Un arrosage efficace est donc très important. Comment ? L’irrigation au goutte-à-goutte, par laquelle des goutteurs ou des tuyaux font ruisseler l’eau jusqu’aux plantes, par exemple, permet à l’eau de pénétrer plus profondément dans le sol. Les agriculteurs peuvent ainsi économiser jusqu’à 30 % d’eau. Cependant, pour cultiver des pommes de terre, il faut toujours l’eau de pluie, de préférence par le biais de différentes sources d’eau. C’est pourquoi de nombreux projets pilotes sont en cours pour utiliser les eaux usées traitées des usines de transformation des légumes et des pommes de terre, et même les eaux usées domestiques.
UNE SECONDE VIE POUR L’EAU DES SERRES
Dans la culture sous serre, l’utilisation circulaire de l’eau est une évidence. C’est simple : l’eau de pluie tombe sur les toits des serres, les cultivateurs la recueillent dans des bassins d’eau et la donnent aux cultures après désinfection et ajout de nutriments. L’eau que les plantes n’absorbent pas est récupérée, désinfectée et utilisée comme eau d’irrigation. La boucle est ainsi bouclée. En outre, les cultures fruitières utilisent également une série de capteurs de haute technologie pour rendre l’arrosage plus ponctuel. Plus de 30 % des producteurs de fruits et légumes déterminent les besoins en eau à l’aide de capteurs de sol qui mesurent l’humidité.
D’IMPORTANTS EFFORTS DE DURABILITÉ DANS LE SECTEUR AGRICOLE AUJOURD’HUI ET DEMAIN
Le secteur agricole en Belgique a encore du chemin à parcourir, mais aujourd’hui il déploie déjà beaucoup d’efforts en matière de gestion durable de l’eau. Non seulement en matière de récupération d’eau, mais aussi d’utilisation précise et de purification en vue d’une réutilisation. Le secteur est également constamment à la recherche de nouvelles façons d’utiliser l’or bleu de manière durable.