La 7e édition du « Baromètre de confiance 2020 envers les fruits et légumes frais » livre de nombreux enseignements globalement positifs. La crise sanitaire a eu des impacts, mais n’a pas ébranlé la confiance envers les fruits et légumes frais.
Une étude de perception, réalisée par CSA Research, via une enquête en ligne du 27 novembre au 3 décembre 2020, cofinancée par Franceagrimer et Interfel, a été menée auprès d’un échantillon de 1 004 personnes représentatives de la population des 18-78 ans. Son objectif est de mesurer la confiance accordée par les consommateurs français vis-à-vis des fruits et légumes frais. Les résultats de ce baromètre de confiance ont été dévoilés le 3 mars.
Première bonne nouvelle : après un regain déjà observé en 2019, « la confiance se situe à un niveau élevé et stable malgré la crise : 93 % pour les légumes et 92 % pour les fruits », indique Sandra Marie, directrice d’études de l’institut CSA. En déclaratif, davantage de Français disent avoir autant confiance qu’avant dans les fruits et légumes frais qu’ils consomment : 71 % contre 65 % en 2019. En parallèle, depuis 2018, on observe un recul important de la part de ceux qui disent avoir moins confiance qu’avant (- 16 points en deux ans, ce qui est « très net »).
Autre donnée que la crise renforce : la confiance progresse sur l’origine France (+ 16 %) et s’installe durablement comme premier facteur de réassurance. D’ailleurs, 9 répondants sur 10 indiquent avoir privilégié les fruits et légumes frais d’origine France depuis le début de la crise sanitaire pour soutenir les producteurs français. « C’est un score relativement élevé, notamment auprès des 50 ans et plus », souligne Sandra Marie. Pour la troisième année consécutive, 36 % des Français – soit plus d’un tiers – citent spontanément l’origine des produits comme raison de confiance envers la catégorie. Ce critère occupe la première place depuis 2018. À cela s’ajoute une progression du plaisir à consommer (+ 6 points) et à cuisiner (+ 7 points) des fruits et légumes, dans le contexte particulier d’une série de confinements.
Par ailleurs, on peut souligner une externalité positive de la crise Covid : une actualité médiatique moins forte, ayant eu un impact direct concernant les inquiétudes quant aux traitements chimiques vis-à-vis de la catégorie, qui s’estompent*.
Enfin, deux autres enseignements retiennent l’attention. Premièrement, les labels et logos réassurent toujours les Français. Parmi ceux présentés aux consommateurs, certains d’entre eux bénéficient d’une meilleure visibilité qu’en 2019. C’est le cas du logo HVE dont la notoriété progresse de 6 points : 22 % des Français l’ont déjà vu. Le logo Vergers écoresponsables a, quant à lui, été déjà aperçu par plus d’un Français sur deux (54 %), soit + 8 points de notoriété en un an, derrière 6 autres logos. Deuxièmement, et fait notoire, les primeurs et commerçants de proximité progressent à la deuxième place du classement des acteurs de confiance pour s’informer sur la catégorie, alors que traditionnellement les consommateurs se tournent d’abord vers les associations de consommateurs, les professionnels de santé et la famille/les amis. À noter également que, pour la deuxième année consécutive, la confiance envers les agriculteurs se renforce, avec une hausse de 11 points en deux ans, à 70 %, quand la grande distribution bénéficie d’un « bel effet année atypique, avec une progression assez importante » de + 13 points par rapport à 2019 (à 35 % de confiance pour s’informer). Merci la crise.
* Voir précisions dans un article à venir, dédié aux allégations relatives aux pesticides et à leurs résidus, à paraître dans le n°387 d’avril 2021 de végétable.