En temps de crise, « la banane est perçue comme un produit “refuge”. Nous avons d’ailleurs noté une nette augmentation de la consommation de la Banane Française parée de son ruban bleu-blanc-rouge (lancée sur le marché en 2016) », souligne Pierre Monteux, directeur de de l’UGPBAN-Fruidor. Si une réorganisation des activités a dû être instaurée avec des changements d’horaires afin de réduire les contacts entre les employés, les salariés, notamment à Dunkerque, ont accepté de travailler certains jours fériés (Lundi de Pâques par exemple) afin de répondre à la demande. En effet, le défi de la filière est double : répondre à la demande en bananes françaises tout en protégeant les salariés et collaborateurs.
De plus, depuis le début de la crise, environ 400 cartons de bananes françaises (soit 7,5 tonnes de bananes) ont été livrés au personnel soignant d’une vingtaine d’hôpitaux de Paris et de la région parisienne ainsi qu’à des Ehpad et à des associations humanitaires (dont certaines ont été créées pendant et pour la période du confinement). Pour la filière toute entière, il est capital en ces temps de crise d’être unis et solidaires. « Dans ce contexte difficile, les 600 producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique ont souhaité offrir un peu de chaleur, de réconfort et d’espoir aux soignants et aux plus nécessiteux », continue Pierre Monteux. Malgré les difficultés induites par le changement d’organisation dû à cette crise, les sites du groupe (aussi bien Banane que Terroirs) poursuivent également leurs dons à la Fédération française des banques alimentaires respectant ainsi, sans altération, la convention de partenariat signée entre Fruidor et la FFBA en 2018. C’est ainsi que plusieurs tonnes de bananes et autres fruits et légumes ont été mises à la disposition des banques alimentaires régionales depuis le 1er mars. Les sites du groupe ont aussi mis des fruits et légumes à la disposition d’autres associations (Restos du Cœur, Secours Populaire, Croix Rouge Française…).