Fraises : une saison réussie et des projets

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    Après une campagne 2024 positive, l’AOPN Fraises framboises de France s’engage en faveur de la lutte biologique et du made in France.

    fraises et framboises
    © Jodiandbrett

    Un printemps favorable a permis d’obtenir les rendements attendus : à la fin juin, environ 80 % des 60 000 tonnes de la production nationale annuelle ont été atteints. Les pics de production liés aux excès de chaleur la deuxième semaine d’avril et en juin ont été absorbés grâce à la coopération des enseignes et la mobilisation des consommateurs, évitant une crise conjoncturelle.

    Ces conditions météorologiques globalement favorables et la pression parasitaire modérée ont entraîné une bonne qualité de fruits pour la gariguette, avec une saison qui a duré jusque début juillet dans le Sud-Ouest. L’absence de canicule prolongée permet à la fraise française de se maintenir jusqu’au mois d’octobre avec les variétés de fraises Charlotte, Mara des bois, Cijosée et autres fraises rondes.

    Lutte contre les ravageurs et contre la francisation

    Côté recherche, l’AOPN Fraises framboises de France investit dans la lutte biologique, dans un objectif de durabilité de la filière. Des travaux sont menés par Marianne Doehler, doctorante, sur l’interaction entre le paysage aux abords des serres de fraises et les populations d’auxiliaires et de ravageurs. L’association a également débuté en 2024 le financement d’un projet visant à trouver une alternative aux acaricides, en lien avec la station d’expérimentation Invenio en Nouvelle-Aquitaine et la station suisse Agroscope.

    De même, la filiale Frais’Nat poursuit en 2025 son projet de lâchers en serres des parasitoïdes contre le puceron du fraisier. L’AOPN poursuit son engagement dans la lutte contre la francisation des fraises et des framboises, avec la condamnation en août d’un opérateur. « Il nous arrive de faire des prélèvements pour analyse de résidus s’il existe un doute sur une provenance. Nous sommes en contact avec les fraudes toute la saison et nous nous constituons partie civile dans les procès pour toute affaire de francisation », précise Émeline Vanespen, directrice de l’AOPN.