Fraises françaises : un bilan mi-saison contrasté

    0
    228

    À date, la récolte des fraises françaises dépasse déjà le tiers de la production annuelle (moins de 60 000 tonnes en prévision pour 2024).

    fraises
    © AOP Fraises framboises de France

    La récolte de fraises françaises témoigne d’un début de saison prometteur malgré un démarrage tardif dans certaines régions. Bien accueillies par les enseignes de distribution, les fraises françaises ont bénéficié d’une mise en avant dans les rayons, soutenue par une faible présence des produits d’import en mars. Cependant, la saison se montre contrastée, les conditions climatiques fluctuantes ayant entraîné des pics de production historiques après Pâques en gariguettes, suivis d’un ralentissement actuel dû au froid, laissant entrevoir une période de maturation plus lente sur ces derniers jours. 

    Le démarrage de la saison des fraises françaises a été marqué par quelques retards dans les bassins de production, hormis dans le Sud-Est où la récolte a commencé précocement. Ce retard dans les volumes de production de gariguettes, couplé à la précocité des fêtes de Pâques cette année, a entraîné des difficultés pour satisfaire l’ensemble de la demande. Dans les deux semaines suivant Pâques, le climat clément a contribué à des pics historiques de production de gariguettes, absorbés grâce à un fort engouement des consommateurs. 

    Une qualité exceptionnelle

    Mi-avril, des températures atteignant près de 30 °C ont entraîné un pic de production inattendu de fraises rondes faisant craindre un risque de crise conjoncturelle. Une mise en avant renforcée du produit par les enseignes de distribution a cependant permis d’écouler ce volume. Malgré ces fluctuations des volumes de production liées aux conditions climatiques, les variétés phares telles que la gariguette et la ciflorette ont présenté en début de saison une qualité exceptionnelle, avec un taux de sucre optimal. 

    Actuellement, les volumes de fraises rondes se trouvent en dessous des courbes prévisionnelles, en raison de la météo froide observée sur tout le territoire métropolitain depuis plus d’une semaine. Ces conditions climatiques entrainent une maturation plus lente des fruits. Toutefois, un retour à des températures au-dessus des 20 °C suffiraient à déclencher un nouveau pic de production et un retour de gros volumes à l’offre sur le marché.