Le secteur des compotes, confitures et fruits au sirop se trouve en difficulté en raison des forts aléas climatiques, qui se rajoutent aux effets de la pandémie de Covid-19. Alors que les stocks de la plupart des fruits sont au plus bas, les conditions météorologiques de ces derniers mois ont fait chuter la production. Or la crise sanitaire a entraîné de forts surcoûts dus aux mesures de protection, ainsi que des problèmes de recrutement de main d’œuvre pour le ramassage des fruits. Les conséquences sont donc lourdes pour les fabricants français de produits élaborés à base de fruits, qui doivent faire face à une flambée des prix d’achat de leurs matières premières. En effet, les quantités de fruits récoltés s’effondrent : jusqu’à – 26 % pour la pomme golden, – 29 % pour l’abricot, – 30 % pour la framboise, – 30 % pour la myrtille sauvage, etc.
Dans ce contexte, qui fait suite à des années de pression sur leurs marges, les entreprises françaises du secteur des produits élaborés à base de fruits, qui ont continué à produire en France et livrer la distribution pendant le confinement, demandent à leurs clients de faire preuve de bon sens et de tenir compte de cette situation de crise inédite sur l’ensemble des fruits en Europe et dans le monde. La réalité des récoltes doit être prise en compte dans la détermination des prix pour la filière des compotes, confitures et fruits au sirop, comme cela a été le cas pour les fruits frais dont le prix moyen d’un panier a augmenté de 17 % pendant les récoltes. Avec de fortes baisses de production sur certaines variétés de fruits (mirabelles, quetsches, abricots et pommes notamment), la production française est insuffisante pour fournir les fabricants de compotes, confitures et fruits au sirop. Ce manque de matières premières et la hausse significative des prix pour de nombreux fruits français les obligent à recourir davantage aux importations pour répondre à la demande du marché.