La tendance à la consommation locale, présente de longue date, s’est affirmée depuis un an. Ses racines sont multiples : confiance, lien, proximité, respect de l’environnement, achat malin, soutien de l’économie et de l’emploi près de chez soi.
Les circuits et les enseignes sont nombreux à avoir inscrit la thématique du local au cœur de leur proposition de valeur. Pourtant un doute demeure. En effet, la tendance locavore contient à la fois les ingrédients d’une valeur plus grande et d’un coût plus faible. Les définitions du local sont nombreuses et varient selon les opérateurs. Selon les consommateurs également. Arrêtons-nous pour préciser des notions proches et pourtant différentes.
À l’occasion de retrouvailles post-confinement, orientez innocemment la conversation sur le thème du local. Vous en obtiendrez autant de définitions que d’amis présents. Certains ne jureront que par leur producteur local, forcément, à qui ils achètent en direct. Un autre citera des photos de producteurs qu’il a vues en rayon dans son supermarché. Un troisième vous parlera de l’Amap à laquelle il s’est inscrit, en oubliant d’avouer qu’on ne l’y voit plus depuis trois ans. Vous pourriez compléter ce tour d’horizon à l’occasion de visites en magasins, pour questionner chefs de rayon fruits et légumes et détaillants primeur sur leur propre vision du local. À l’issue de ces échanges, vous auriez une bonne liste des concepts avoisinant le local. Si la consommation locale intègre nativement une notion de distance autour du point de vente au détail, elle est souvent confondue avec celle de circuit court, qui indique le nombre d’intermédiaires entre le producteur et le point de vente. Elle peut aussi se confondre avec la notion d’approvisionnement direct producteur, par opposition à l’approvisionnement centralisé. Ces deux notions pourront se retrouver dans une troisième plus informelle, celle du lien vivant. Qui est évoqué aussi bien de la part d’un professionnel détaillant que d’un consommateur. Avec des verbatim tels que « ce producteur je le connais, je suis déjà allé chez lui, je passe devant sa ferme », votre interlocuteur témoigne de ce lien individuel qui est le support d’une confiance plus grande parce qu’incarnée. Au point même que ce lien de confiance pourra parfois se substituer à des labels ou certifications, même réputées. Cela nous amène à la quatrième notion voisine du local, celle de la production dans le respect de l’environnement, voire d’agriculture biologique. Le corpus de valeurs revendiqué par l’agriculture biologique autour du respect de la nature et des hommes explique cette assimilation parfois opérée entre production locale et production en agriculture biologique.
Cette quête d’informations et de précisions est celle à laquelle végétable s’est attelé en questionnant les centrales d’achats sur leur définition du local. Nous avons voulu confronter cette définition avec celles qu’en donne les chefs de rayon et les consommateurs. Les premiers ont été questionnés par Jonathan Le Borgne, fondateur du blog jebosseengrandedistribution.fr. Les seconds ont été sollicités sur leur définition du local en fruits et légumes par l’organisme de sondages Selvitys, fondé par Benjamin Alt, Raphaël Jasmin et Killian Lextrait. Nous nous sommes aussi rendus en magasin pour déterminer quels produits étaient mis en valeur avec cette notion de local et lesquels ne l’étaient pas, même s’ils étaient cultivés à proximité. Nous sommes aussi allés rencontrer des entrepreneurs dont le local est la pierre angulaire de l’offre.
Nous vous donnons rendez-vous ce 17 juin à 17 h pour la #webinale dédiée exclusivement à donner les réponses à la question : « Comment valoriser le local ? »
Pour vous inscrire gratuitement à ce webinaire de végétable, rendez-vous ici.