Le 24 février au Salon international de l’agriculture, une table ronde sur la gestion des ressources humaines a eu lieu, afin de comprendre les clés pour fidéliser ses saisonniers et instaurer une culture d’entreprise attractive.
Céline Vila est agricultrice des Paysans de Rougeline et présidente de la coopérative agricole Tom d’Aqui. Dans le maraîchage, fidéliser son personnel est un défi au même titre que l’outil technologique et la serre : elle souligne l’importance de soigner l’intégration et la sortie des employés. Ce qui comprend des explications sur la société, sur l’utilité et la place du salarié dans l’entreprise.
Le service RH est essentiel afin d’augmenter le sentiment d’appartenance. « Nous avons construit un parcours d’intégration cousu main avec un consultant. Se faire accompagner par des services extérieurs est une façon de se professionnaliser. » Il existe par exemple les formations Ocapiat. « Il faut prendre le temps de la formation : n’hésitez pas à investir dans la professionnalisation de vos équipes. »
L’empathie est la base du management
Le coaching des cadres et des chefs d’équipes est important pour améliorer les liens hiérarchiques. « La formation des managers est une clé de voûte », confirme Olivier Claux, directeur associé de MG Consultants, qui indique que 70 % des démissions se font à cause du management, sous couvert d’autres raisons.
« L’empathie est la base du management. Personnalisez, individualisez la relation avec vos collaborateurs pour les comprendre et créer un deal entre leurs aspirations et les besoins de l’entreprise. » Mathieu Hetzer, président du CJD (Centre des jeunes dirigeants), mentionne aussi l’intégration du partage de la valeur et de la prise de décision dans les modèles des entreprises pour les rendre attractives.
« Partager la gouvernance est un élément clé de l’engagement des collaborateurs. » Le partage dans les prises de décisions stratégiques peut être plus ou moins formel (comité de direction, sondages, enquêtes…) et peut devenir un argument de recrutement. « Un modèle coopératif permet de faire émerger des idées plus innovantes, créatives et proches du terrain, puis de décider celles que l’on retient. »
