Sous cette interrogation « les pommes françaises vont-elles disparaître de nos compotes ? », l’ANPP met le feu aux poudres dans la filière industrie, espérant relancer les achats sur l’origine France dans un marché actuellement atone.
Sur les 1,4 millions de tonnes de pommes produites chaque année en moyenne en France, près d’un quart est destinée à la transformation, particularité de cette filière. La pomme est en effet à la base des recettes de jus et de compotes, quelles que soient leurs formats.
La filière pommes-poires française, forte de ses 300 adhérents représentant 1 400 producteurs réunis au sein de l’ANPP (Association nationale pommes poires), appelle la filière industrie à plus de transparence sur les origines des pommes transformées. Tenant à jour, semaine après semaine, un suivi rigoureux des volumes mis sur le marché, elle constate un « différentiel entre le réalisé déclaré et le réel dans les frigos », selon son président Daniel Sauvaître. Le dialogue ne manque pourtant pas avec l’Afidem (Association française interprofessionnelle des fruits et légumes à destinations multiples). D’où la question posée de l’identification des origines, évidente en frais, moins dans la filière industrie.
L’ANPP avance ses arguments : « Les Français sont particulièrement attentifs à l’origine des produits qu’ils achètent et aux labels*. Ce flou sur les produits transformés entraîne des importations importantes de pommes issues d’autres pays européens. Pourtant, qualité́ gustative et sanitaire, préservation de l’environnement et de la biodiversité́ plaident en faveur de compotes de pommes d’origine française et labellisées Vergers écoresponsables. » Une chose est sûre : le contexte d’inflation généralisée entraînant une frilosité des ménages n’aide pas à l’offensive. FR
* Source : Étude Shopper Psyches – Kantar Worldpanel – juillet 2021