Regard d’expert commerce international : la pomme de terre

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La France est visée par les investisseurs industriels du secteur en Europe, où elle est le premier exportateur du continent en tubercules segmentés pour la consommation.

Notre pays est traditionnellement un grand producteur de pommes de terre, face à d’autres pays nord-européens comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique ou la Pologne. Chacun d’eux agit en fonction de la conjoncture interne ou mondiale, ce qui se mesure en flux d’une campagne à l’autre. L’Allemagne est le plus grand producteur de l’UE-27 (tous types), la France suit en 2e place, la Belgique s’est spécialisée dans l’approvisionnement des transformateurs qu’elle abrite encore, les Pays-Bas se sont concentrés sur les transformations diverses, ainsi que l’obtention et la commercialisation des plants de pommes de terre.

La France est le 1er exportateur de pommes de terre de consommation(conservation et primeur), le 2e de plants, mais sa filière fécule est en recul notoire avec des prévisions pour 2024/2025 de seulement 10 800 ha (469 kt), alors que les surfaces étaient encore de 23 500 ha en 2021 pour 1 140 kt de tubercules écrasés, en recul de 35 % des surfaces emblavées en un an, alors même que ce segment est notoirement exportateur. La filière féculière est subordonnée aux aides « spéciales » de la PAC et soumise aux aides françaises politiques (50 M€) malgré la contractualisation de l’usine Roquette à Vecquemont (Somme), seule restante des deux usines majeures de la filière française (l’usine Tereos à Haussimont cesse son activité « fécule »). La Picardie (8 500 ha/365,4 kt), le Nord-Pas-de-Calais (1 300 ha/62,4 kt) et la Haute-Normandie (900 ha/36 kt) concentrent près de 98 % de la production totale française des tubercules pour la féculerie.

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