Une convention de partenariat entre le Cluster Grand Marché de Provence et la Chambre de commerce et d’industrie du Pays d’Arles a été signée.
La construction du Grand marché de Provence, situé sur les communes de Châteaurenard et Noves, dans le nord des Bouches-du-Rhône, et annoncé depuis des années, semble effective. Avec la convention signée le 24 janvier dernier avec la CCI, un AMI (appel à manifestation d’intérêt) a été lancé, pour « cerner les candidatures » du GMP, le « futur garde-manger des Bouches-du-Rhône » selon Georges Jullien, maire de Noves. Sous peu, le même partenariat, avec la Chambre départementale d’agriculture devrait suivre. Créé il y a dix-huit mois pour élaborer ce projet, le Cluster Grand marché de Provence réunit 50 adhérents et a déjà généré 300 M€ de chiffre d’affaires : « Les acteurs économiques sont réellement au cœur de ce projet », souligne Bernard Reynès, député des Bouches-du-Rhône. Articulé en trois pôles, le GMP offrira un cœur de Min, le marché de gros avec son carreau, ses entrepôts d’expéditeurs, ses nouveaux métiers comme celui de mûrisseur ou d’agréeur… Mais également un pôle logistique, dont les travaux ont débuté depuis peu quelques semaines et qui sera livré au premier trimestre 2021. Et, enfin, le pôle de transformation des produits bio et locaux, positionné près de la plateforme Biocoop construite il y a un an.
Le premier pôle, le cœur de Min, est toujours dans sa phase d’élaboration administrative. Il sera animé par la Semmaris, qui a remporté l’appel d’offres, forte de son expertise sur le Marché de Rungis. Quant au deuxième pôle, de logistique, les travaux sur 7 hectares permettront la construction de 13 box de 600 m2 en froid positif, pour lesquels pas moins de 19 demandes ont déjà été déposées, et 4 box en froid négatif, dont 3 sont réservés à ce jour ! Le succès est donc plus qu’assuré.
Le troisième pôle, lui, concernera uniquement les circuits de proximité, dits courts, qu’ils soient bio ou pas. Ce pôle de transformation sera un outil structurant de la loi Égalim, autour de deux projets : des ateliers mais aussi un espace apprentissage et formation. Idéalement un « campus emploi formation agréé », souligne Jérémie Becciu, directeur du Min actuel de Châteaurenard. « Le futur Min couvrira 35 hectares, dont 4,5 hectares pour le pôle transformation. Le pilier en sera les fruits et légumes, en boostant les produits manquants aujourd’hui, comme les exotiques. Il accueillera aussi produits carnés, de la pêche, œufs… et couvrira les 5 gammes. Il offrira, par conséquent, des équipements particuliers pour les conditionnements vapeur, surgelé, de stockage au froid, etc. » À ces 35 hectares de marché s’ajouteront 15 d’espaces verts. Ce vaste investissement global devra permettre une offre élargie et marketée, au sein d’un « projet d’économie circulaire au cadre environnemental fort ».