Le groupe mondial originaire des Hauts-de-France est présent sur divers fronts de l’alimentation végétale et œuvre résolument pour son développement : Bonduelle a présenté son programme et ses engagements à l’occasion du SIA, à Paris, dont le lancement d’une gamme « zéro résidu de pesticides ».
Les déclarations et engagements énoncés par Guillaume Debrosse, directeur général du groupe Bonduelle, sont forts, clairs et chiffrés. Il s’agit d’œuvrer au développement de l’alimentation végétale, en frais et transformé, en légumes, légumineuses ou graines, le tout dans un processus industriel à impact positif. C’est-à-dire positif pour les hommes qui y travaillent directement ou indirectement et pour l’environnement. Le projet est vaste mais les moyens, et surtout les résultats présentés, paraissent solides.
L’aspect environnemental est abordé par une approche agroécologique à grande échelle, menée soit en production propre soit par les producteurs sous contrat, avec déjà 47 % des cultures en rotation longue et 23 % avec un couvert végétal, une diminution du travail du sol et la recherche de sols vivants, notamment par la technique du strip-till. Sur un total de 128 000 ha travaillés pour Bonduelle de par le monde, dont 1 700 producteurs français, cela pèse. Et, pour l’avenir, « l’objectif est de se passer du glyphosate » et « d’atteindre 100 % des surfaces avec au moins une technique agroécologique », selon Guillaume Debrosse.
Autre annonce importante : le lancement d’une gamme « zéro résidu de pesticides », dès maintenant en France pour les salades et jeunes pousses 4e gamme et le maïs en conserve, l’objectif étant de l’étendre au plus grand nombre de références et au marché européen. Ce qui n’empêche pas le développement d’une offre bio, représentant déjà 6 % de leur surface agricole et les place leader en salade 4e gamme bio en France. « Mais notre conviction est d’aller vers un engagement de résultat. C’est ce qu’attend le consommateur. Le bio va devenir un standard », précise Guillaume Debrosse, expliquant ainsi pourquoi le groupe ne se positionne pas sur la certification HVE. Enfin, côté sociétal, Bonduelle est engagé avec ses fournisseurs via des contrats et un partage du risque et de la valeur, ainsi qu’un travail sur le bien-être au travail mené avec l’ensemble de ses parties prenantes. L’entreprise est d’ailleurs engagée dans la démarche B-Corp et a reçu le prix du Rapport annuel de développement durable décerné par l’Ademe et le ministère de l’Agriculture en 2018.
Longtemps connu pour l’activité de conserve, Bonduelle développe l’activité légumes frais, qui dépasse aujourd’hui 40 % du chiffre d’affaires du groupe (Europe et USA). L’innovation accompagne ce développement, avec par exemple une machine à préparer des salades fraîches, présentée au Sirha à Lyon en janvier dernier, ou encore une gamme de légumes transformés faciles à préparer, Légumiô. Enfin, le lancement du média social Légumiz soutient l’objectif d’encourager la consommation d’aliments végétaux. Tout un programme cohérent, bien décliné par ce groupe à l’identité résolument végétale.